Slecg : aboubacar soumah tacle le gouvernement sur les résultats des examens nationaux 2018 et remet le ministre bantama sow à sa place

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Le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), a organisé ce mardi une conférence de presse dans ses locaux, avec pour objectif de répondre aux accusations portées contre ses dirigeants par le gouvernement en général et par le ministre Bantama SOW en particulier, lors de la dernière assemblée générale du RPG.

Cette réponse commence par la révélation du résultat des enquêtes, analyse et interprétation des rapports relatifs au déroulement des examens nationaux session 2018. Selon le bureau exécutif national du SLECG, piloté par Aboubacar SOUMAH, les résultats des examens publiés par le gouvernement ne reflètent pas la prestation des candidats.

Les syndicalistes sous-entendent qu’à travers ces résultats le gouvernement veut éviter d’envoyer le surplus d’admis vers les institutions d’enseignements privées par manque de moyens pour supporter les coûts de formation, il a donc, dû diminuer le pourcentage d’admis : « le gouvernement a bien volontairement programmé ces échecs massifs et je ne peux pas porter ce chapeau vu qu’ils nous ont accusés à tort. », a-t-il laissé entendre, avant de préciser qu’en 2017, le taux d’admission était de 27 % et en 2018, il est de 26,04 %. Donc, en 2019, il y en aura encore moins.

Selon ce syndicaliste, le seul responsable des échecs de cette année est le gouvernement lui-même, il précise que suite à une assemblée des bureaux des enseignants des cinq communes de la capitale et des préfectures environnantes, avec la présence d’un représentant de Nzérékoré par rapport au compte-rendu du déroulement des examens, il découle du constat fait par les secrétaires généraux, que le processus a été émaillé de nombreux dérapages.

Plus loin, il soutient que les causes de cet échec sont essentiellement : le retard dans l’organisation des ateliers régionaux de préparation ; la précipitation de l’organisation des différents examens alors que les écoles étaient en rattrapage pour combler les heures de cours perdues suite à la grève des enseignants ; le manque d’écart et de temps de repos dans le déroulement des épreuves ; la diffusion tardive de la note de service désignant les surveillants, le choix des personnes qui ne sont pas des enseignants pour la surveillance des épreuves : « des enseignants, à dessein, ont été éliminés pour être remplacé par des personnes qui n’étaient pas à la hauteur des opérations. Aussi, il y a eu la diminution du nombre de surveillants, de correcteurs et de secrétaires, alors que l’effectif des candidats a augmenté cette année. À cela, s’ajoute, le choix des personnes non enseignantes pour la surveillance, pour la supervision et le secrétariat, sans compter le manque de cahiers de brouillon un peu partout et le retard dans l’acheminement des sujets dans les centres », a-t-il déploré.

Interrogé sur les accusations faites par le ministre Bantama SOW, Aboubacar SOUMAH, répond qu’il ne vit pas du fruit du labeur des autres, comme les membres du gouvernement, qui volent dans les caisses de l’État.

Pour finir, Aboubacar SOUMAH appelle les élèves et leurs parents à se prêter à la vérification qui est la meilleure voie pour faire jaillir les bons résultats.

Saran TRAORE

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