Santé : plus de 96% des femmes et filles victimes de la mutilation génitale en guinée

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L ’humanité a célébré ce mercredi 06 février 2019 la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines. En Guinée, plus de 96% des femmes et filles sont victimes, selon les résultats de l’enquête à gratte multiple sur les MGF de 2016.

Les mutilations génitales féminines sont l’ensemble des interventions qui consistent à altérer ou léger les organes génitaux des femmes pour des raisons non médicales. Ces pratiques sont considérées comme une violation des droits fondamentaux des femmes  et des filles.

Instituée depuis 15 ans, la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines devient de nos jours une nécessité. L’OMS indique que les mutilations génitales féminines sont pratiquées dans 30 pays d’Afrique, du moyen Orient et d’Asie du sud.

En Afrique, plus de 91 millions de femmes et de filles  de plus de 9 ans vivent actuellement avec les conséquences des mutilations sexuelles féminines.

Pour le cas spécifique de la Guinée, l’enquête à gratte multiple sur les MGF de 2016 indique un taux moyen de prévalence de 96,8 % parmi les filles et femmes de 15 à 49 ans et 45, 3 % chez les filles de 0 à 14 ans/

« Beaucoup restent à faire dans le cadre de la lutte contre les mutilations génitales féminines en Guinée. Il est temps que nous, jeunes filles, soyons protégées contre ces pratiques. Il est temps que les parents s’informent. Il est  temps que chacun de nous joue un rôle de protection à l’égard de cette petite innocente. Il est temps que nous, les jeunes, nous nous impliquons dans la promotion de la lutte contre cette pratique » a soutenu  Aminata Daff, présidente du groupe thématique excision au sein du club des jeunes filles leaders de Guinée.

A en croire à docteur Koudaogo Ouédraogo, représentant de l’UNFPA, qui s’inspire de l’enquête démographique et de santé réalisée en 2012, 31 % de la pratique sont effectuées par un professionnel de la santé, dont 28% par des sages-femmes. C’est pourquoi, dit-elle, le chemin est encore long pour un abandon effectif de cette pratique.

Nantady Camara

 

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