Rétrospective des faits ayant marqués 2018 en guinée: une fenêtre sur l’éducation

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L ’année 2018 a été caractérisée en Guinée par des séries des crises sociales, politiques, mais aussi syndicales liées au mouvement de grève déclenché par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée(SLEEG). Votre site préféré www.guineeactuelle.com a décidé d’ouvrir pour vous une fenêtre sur le secteur éducatif.  

Au cours des douze mois qui se sont achevés, même s’il faut reconnaitre que le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est investi dans l’amélioration de la gouvernance, de l’accès et de l’équité aux études supérieures, les activités au niveau du département de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ont été paralysées par la grève des enseignants.

Par cette grève, lancée en février 2018, le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) demande une amélioration des conditions de vie des enseignants.

Après prés d’un mois de négociation avec le gouvernement, les cours reprennent en mars 2018 suite à la promesse du gouvernement de relancer les négociations quelques mois plus tard  sur la dernière clause de la structure syndicale qui porte sur une revalorisation du salaire de base des enseignants à 8 millions des francs guinéens. Mais ces négociations avec le gouvernement n’ont pas abouti, ce qui a poussé le SLECG à relancer son mot d’ordre de grève le 03 octobre dernier, jour de la rentrée des classes en Guinée. Conséquences, les cours sont perturbés dans les écoles guinéennes depuis près de trois mois suite au blocage des négociations entre syndicat et Gouvernement.

En dépit de cette grève qui paralyse les activités du ministère de l’éducation nationale, le département a lutté pour consolider les acquis de l’année 2017. Il s’agit de la proclamation des résultats deux semaines après chaque examen, la construction et la rénovation des salles de classe et la formation de quelques enseignants.

Au titre de l’année 2018, les principaux acquis ont porté sur la déconcentration du brevet d’étude du premier cycle au niveau des inspections régionales de l’éducation (IRE), la poursuite de l’étude sur l’élargissement de l’éducation de base et la diversification des filières au lycée ; la poursuite de la construction et de l’équipement de 480 salles de classe ainsi que la rénovation de 570 autres salles et ceux des écoles AFRICOF ; l’extension du nombre des cantines scolaires soutenues par le gouvernement de 50 à 107 dans huit préfectures pour 19 mille 770 élèves bénéficiaires.

L’année 2017-2018 a permis au département d’assurer la formation de 3027 enseignants, 5O9 directeurs d’écoles primaires et de 1055 chefs d’unités au collège et lycée public ; l’acquisition et la distribution de 726 mille 877 manuels scolaires, 23 mille 342 guides pédagogiques pour le collège et 452 mille 386 livres de sciences d’observation et de calcul 6éme année pour le primaire et le renforcement des capacités des cadres du niveau central en gestion budgétaire , en passation de marché en management en leadership.

Au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le département a permis en 2018 la poursuite de la restructuration du ministère, marquée par la finalisation de l’audit organisationnel du ministère ; la création de nouveaux services ; l’opérationnalisation de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ), à travers la nomination des membres, la mise en place du conseil scientifique de l’ANAQ et du Conseil d’Administration ; la reconfiguration du paysage Institutionnel, avec le rattachement de certaines Institutions d’Enseignement et de Recherche aux universités, en vue d’une plus grande efficacité dans la gestion des ressources allouées.

Par exemple, l’Université de Sonfonia regroupe l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC), l’Institut Supérieur des Arts de Guinée (ISAG), l’Institut de Recherche en Linguistique Appliquée (IRLA). L’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry accueille l’Institut Supérieur d’Architecture et d’Urbanisme (ISAU), l’Institut de Recherche et de Valorisation des Plantes Médicinales (IRVPM)  rattachés ; Les Universités de l’intérieur du pays fusionnent avec les centres de recherche et de documentation de leurs localités respectives.

Il y’a aussi la poursuite du recensement biométrique des étudiants et des enseignants dont l’opération a permis de détecter plus de vingt mille (20.000) étudiants fictifs, soit plusieurs dizaines de milliards de GNF, la vulgarisation du système d’orientation en ligne des bacheliers, à travers la plateforme « GUPOL », en vue d’une plus grande maîtrise des effectifs d’étudiants, le lancement de l’étude sur l’élaboration du schéma directeur d’informatisation du ministère, la mise en place effective de trois Conseils d’Administration : UGANC, ISMG Boké et ANAQ, pour l’amélioration de la gouvernance de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique .

Pour l’amélioration de l’accès et de l’équité aux études supérieures, le département a poursuivi  des travaux de construction d’infrastructures à usage administratif et pédagogique, à Labé et Conakry ; l’achèvement des travaux de construction, rénovation, équipement, notamment du Centre de Recherche et de Formation en Infectiologie (CERFIG) à l’Institut Pasteur ; un bâtiment R+2 à l’ISIC de Kountia ; un amphi, des bureaux, labos et dortoirs, à l’ISMG de Boké ; des salles de classe et un centre d’accueil, à l’Université de Kindia ; un  amphi et des laboratoires à l’IST de Mamou ; un amphi 2 blocs de labos et des classes, la clôture du site, un terrain de basketball, à l’ISSMV de Dalaba ; 2 Labos, des ateliers et 2 salles polyvalentes à l’ISAV de Faranah ; un bâtiment R+1 abritant 30 bureaux, 14 toilettes, 2 salles de conférence, un amphithéâtre de 250 places, une bibliothèque avec connexion WIFI, une salle de classe et un parking.

Il y’a eu également l’aménagement des commodités dans toutes les Institutions, à travers des travaux concernant: l’ouverture des voies d’accès; l’extension de l’adduction d’eau avec la construction des forages; La connexion Internet et l’extension du réseau à l’aide de l’installation d’antennes V-SAT ; l’éclairage solaire des campus ; l’obtention d’un site pour l’implantation des classes préparatoires aux grandes écoles et le renforcement des capacités des femmes à travers l’organisation des formations en Informatique et l’octroi de (19) prix aux meilleures filles/femmes dans les Sciences Techniques Ingénieries et Mathématiques (STIM).

Le ministère s’est investi en 2018 pour le développement de la qualité de l’enseignement, de l’apprentissage et de la recherche avec la création de deux Centres d’excellence, en collaboration avec la Banque Mondiale : le premier en « Prévention et Contrôle des Maladies Transmissibles » à Gamal ; le second en « Mine et Société », à l’Ecole des Mines de Boké. L’élaboration des référentiels et évaluation des institutions et des programmes et l’auto évaluation de huit programmes d’enseignement relevant de 6 IES.

Le développement des compétences et motivation du personnel par la prise en charge de plusieurs dizaines (45) Masters et Doctorats, dans le cadre de l’exécution du projet stratégique, 1000 PhD, 5000 masters, le passage en grade de 199 enseignants-chercheurs et chercheurs dont 173 assistants, 13 maîtres de conférences, 13 professeurs et l’admission de 14 candidats au concours d’agrégation en médecine du CAMES, l’organisation de plusieurs séminaires scientifiques de très haut niveau, l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnels, à travers le projet de contrat avec les enseignants-chercheurs à la retraite , et l’organisation du 3ème forum de l’Etudiant Guinéen (FEG) sont entre autres activités réalisées par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique .

Le dispositif de formation professionnel  et technique comprend 182 institutions dont 64 institutions publiques et 119 institutions privées totalisant pour l’année 2017-2018 un effectif de 38 mille 048 apprenants dont 16 milles 486 filles. Ces institutions couvrent les trois secteurs de l’économie nationale à savoir le primaire, le secondaire et le tertiaire.

Le département de l’enseignement technique et de la formation professionnelle s’occupe essentiellement de fournir au marché de l’emploi des agents qualifiés et compétents grâce à la formation initiale et continu d’un apprentissage performant et à l’appui au secteur informel.

Nantady Camara

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