Militarisation de la diplomatie guinéenne : et si c’était l’effet gabon ?

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L ’actualité africaine est portée sur le putsch manqué du Gabon. En convalescence depuis le Maroc, l’homme fort de Libreville n’aurait pas convaincu avec sa sortie du nouvel an. Des jeunes militaires avaient investi la radio d’Etat pour annoncer un comité transitoire et convier les forces vives à l’Assemblée Nationale. En moins d’une journée , ils furent neutralisés et mis aux arrêts. Certains y ont laissé leur vie et la détention des leaders reste un mystère.

Sauf que dans la foulée des événements, la Présidence de Conakry est sortie du silence. Une sortie aux saveurs diplomatiques quand on voit le ballet de nominations qui a suivi. Ce qui amène à réfléchir reste le profil des heureux diplomates.

On peut citer Général Aboubacar Sidiki Camara, directeur de Cabinet sortant au ministère de la Défense ou son homologue Fodé Keita, précédemment chef d’Etat-major général de l’armée de terre aussi sortant. Même son adjoint n’a pas été épargné par une accréditation diplomatique hors de son corps d’origine.

Des décisions du FAMA qui montrent bien que ce qui se passe en Afrique Centrale a servi de leçon. L’armée étant ce qu’elle est à savoir la grande muette, les bottes peuvent se faire entendre sans bruit.

Cet éloignement programmé de ceux qui pourraient changer de camp en cas d’un éventuel maintien au pouvoir a tout son sens. Surtout que le contexte du moment porte sur une continuité avec les mêmes au Palais de Sékoutoureya.

A moins de deux ans du mandat présidentiel, tout indique les prochains mois seront révélateurs de riches événements en Guinée.

Idrissa Keita

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