Migration : la situation des rapatriés vue par le directeur général adjoint des guinéens de l’étranger

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Au compte de l’année 2018, 6. 706 guinéens ont été rapatriés dans 16 pays étrangers. Ces rapatriements, généralement volontaires, sont rendus possibles grâce au ministère des affaires étrangères, à travers la direction des guinéens de l’étranger, en partenariat avec l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM).

Selon le directeur général adjoint des guinéens de l’étranger, rencontré par la rédaction de guineeactuelle.com, le Niger occupe la première place parmi les pays de provenance des migrants guinéens en 2018, suivi de la Lybie et les Etats Unis, avec respectivement 4976 guinéens rapatriés pour le Niger contre 1. 332 et 257 cas de rapatriement.

Le Niger et la Lybie sont des voies d’entrée en Europe pour les réseaux de passeurs des candidats à la migration venus de l’Afrique.

« Les derniers cas c’est surtout au niveau de l’Angola, du Maroc, au niveau du Niger, de l’Algérie ou des cas de migrations particulières se font sentir. Quand vous prenez le cas de la Lybie comme tout le monde le sait où les gens sont très maltraités, qui vivent dans des conditions atroces extrêmement difficiles, nous, étant informés de ça, nous partons vers les partenaires pour faciliter leur retour. Ce qui a été fait dans le cas de l’Angola avec 33 retournés, la Libye ça se fait régulièrement et le Niger rapatrie régulièrement par les routes parce que les jeunes qui sont là sont dans des conditions extrêmement difficiles, ils sont souvent dans des camps de l’OIM. Avec l’OIM, nous négocions leurs retours parfois par vol ou par la route » a indiqué Mamadou Saïdoou Barry , le directeur adjoint des guinéens de l’étranger.

En plus des séries de sensibilisation pour réduire l’émigration clandestine en Guinée, le département des affaires étrangères compte encourager la migration légale, en invitant les partenaires et Ambassades à ouvrir les frontières pour les jeunes guinéens qui souhaitent aller se former ailleurs.

«Nous sommes en train de faire comprendre à nos partenaires qu’on ne peut pas arrêter la migration irrégulière. On peut la réduire. Et pour cela, il faut aussi encourager la migration légale et que les partenaires acceptent d’ouvrir des fenêtres et les portes pour que les jeunes qui sont en besoin de formation, en besoin de renforcement des capacités, puissent aller vers l’Europe, vers les autres pays du monde apprendre et revenir en faveur de la Guinée » a-t-il exhorté.

Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger ignore encore le nombre total des guinéens vivants à l’extérieur du pays. Cet effectif est estimé à près de 6 millions de personnes, selon Mamadou Saïdou Barry.

« Actuellement, on ne maitrise pas le nombre exact des guinéens vivants à l’étranger, c’est une préoccupation majeure  du département des affaires étrangères, en particulier la direction des guinéens de l’étranger qui a inscrit dans son plan d’action le recensement des guinéens de l’étranger parce que ça nous permet de savoir le nombre des guinéens approximatifs et surtout savoir le nombre de guinéens dans le cadre d’identification socio-professionnelle parce qu’il  y a souvent des besoins dans le cadre de l’emploi  » a précisé le directeur général Adjoint des Guinéens de l’étranger.

Nantady Camara

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