Mettre fin à la pêche illégale : les pirogues de pêche guinéennes désormais immatriculées

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L e ministre des pêches, de l’Aquaculture et de l’économie Maritime a procédé ce mardi 16 octobre 2018 au lancement des premières activités relatives à l’immatriculation des pirogues de pêche le long du littoral guinéen, a-t-on constaté.

Ce projet intervient après la phase de recensement et d’enregistrement des pirogues de pêche artisanale sur tout le littoral guinéen.  A l’image des véhicules, les pirogues sont désormais aussi dotées de plaques d’immatriculation qui permettront de les identifier.

Il faut signaler que la première plaque a été posée par le Ministre Fréderic Loua sur le navire en tête de liste au port de pêche de Boulbinet en présence des cadres de son département.

Selon lui, cette opération vise à renforcer le contrôle des pirogues de pêche sur les eaux guinéennes. « Actuellement des pirogues de pêche artisanale venant de nos pays voisins viennent pêcher illégalement dans les eaux guinéennes, ce qui est inacceptable car cela provoque la rareté de poissons dans nos eaux. 

 Donc, avec cette opération d’immatriculation, cela nous permettra d’identifier rapidement les pirogues guinéennes et traquer celles qui ne sont pas les notres. Fini donc la pêche illégale dans les eaux guinéennes de la part de nos voisins »  a indiqué M. Loua. 

 Cette opération d’immatriculation des pirogues du littoral guinéen a été appréciée par le chef du port de Boulbinet et président des pêcheurs artisanaux de Guinée.

 « C’est une bonne chose pour les pêcheurs car cela va nous permettre de connaitre le nombre exact de pirogues artisanales dans mon port. On  pourra très rapidement identifier et secourir les pirogues en haute mer en cas de naufrage. Avec ces immatriculations, la sécurité de nos pirogues sera renforcée et ça nous soulage et réconforte à plus d’un titre », s’est réjoui Fanyawa Soumah.

Par contre, certains pêcheurs artisanaux sont montés au créneau pour dénoncer la cherté du prix de cette immatriculation des pirogues.

« Le prix est très cher !  Ça varie entre 200 à 300 milles GNF et c’est un vrai casse-tête pour nous les pauvres pécheurs car les autorités portuaires menacent même d’arraisonner toutes les pirogues qui ne seront pas immatriculées. Il faut qu’il diminue le prix pour nous soulager », a plaidé Mangué Fofana, pêcheur.

Pour cette première phase, l’opération d’immatriculation va toucher plus de 3000 pirogues le long du littoral guinéen.

Elma CAMARA 

 

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