Makanera sur le depart d’aboubacar sylla de l’opposition : « le président de la république lui avait donné comme instruction d’affaiblir l’opposition. »

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 Le départ d’Aboubacar Sylla de l’opposition Républicaine semble ne pas être une surprise pour Alhousseine Makanéra Kaké, que newsguinee a contacté ce lundi 18 décembre 2017. Aboubacar Sylla est président de l’UFC et, jusque-là, cumulativement porte-parole de ladite opposition.

 A l’entendre, on peut dire que M. Kaké n’est pas du tout surpris : « Je ne peux pas dire pour tous les autres, mais sincèremen,t pour moi et les observateurs, ce n’est pas une surprise. Peut-être qu’on ignorait le mois, la semaine, le jour ou l’heure de son départ », a-t- il affirmé.

Selon lui, depuis la rencontre entre Aboubacar Soumah et le chef de l’Etat, ce départ était prévisible : « On a compris qu’il était sur le chemin de départ. Et, par conséquent, les bruits ont couru comme quoi il avait sollicité le poste de premier ministre. Et que le président de la République lui avait donné comme instruction d’affaiblir l’opposition. C’est pourquoi, après sa sortie, il est passé dans les radios pour dire qu’il n’est pas pour le débauchage individuel, mais il est favorable pour le débauchage collectif », poursuit Makanéra Kaké.

Toutefois, M. Kaké n’admet pas du tout l’opinion selon laquelle ce départ affaiblirait l’opposition républicaine :

« Vous savez, l’opposition, ce ne sont pas les leaders. L’opposition c’est l’échec du pouvoir en place. C’est la misère, c’est la faim, c’est le désespoir de la jeunesse. Quand vous regardez aujourd’hui ce qui se passe en Libye, il n’y a que deux leviers qui commandent le monde. Quand tu vois quelqu’un courir vers toi, c’est qu’il a de l’espoir auprès de toi. S’il court en te quittant, c’est qu’il est dans le désespoir. Donc, à cause de ce désespoir-là, l’opposition ne fera que se renforcer ».

Il faut préciser qu’Aboubacar Sylla appartient déjà à une alliance politique dénommée le Front pour l’Alternance démocratique (FAD) qu’il a créée avec Mouctar Diallo de NFD et Jean-Marc Téliano du RDIG.

Par Nantou Kamano

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