Libre circulation dans l’espace cedeao : des efforts encore à fournir

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Près de 40 ans après la création de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les populations des 15 pays membres ont encore des difficultés à circuler librement dans la sous-région, ce, en dépit de la mise en place des instruments juridiques pour la libre circulation des personnes et de leurs biens entre les pays membres.

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest s’était fixé comme objectif, la mise en place d’un marché commun entre les Etats membres pour faciliter la libéralisation des échanges, ainsi que la suppression des obstacles entre les pays à la libre circulation des personnes et de leur bien.

Ce protocole d’accord a été signé le 29 mai 1979 selon le responsable de la communication de l’institution Salif Iliassou

« Il comprend trois phases. La première phase, c’est la suppression des visas d’entrée. Le deuxième point, c’est le droit d’entrer. Troisième point, c’est le droit d’établissement. Il faut aussi souligner qu’il y’a eu des protocoles additionnels qui ont été signés pour appuyer le protocole mère, c’est-à-dire le protocole sur la libre circulation, notamment le protocole d’obtention de citoyenneté de la CEDEAO ;  le protocole additionnel du 06 juin 1985 portant code et conduite pour l’application du protocole d’accord pour la libre circulation des personnes » a rappelé Illiassou Salif, responsable de la communication de la CEDEAO.

Force est de constater que de nombreux citoyens ont des difficultés de franchir une frontière ou de s’établir librement dans un pays étranger.  C’est pourquoi, la CEDEAO a posté des unités pilotes à toutes les frontières de ses pays membres pour sensibiliser les agents de contrôles et faciliter la traversée des migrants.

« On relève des discriminations dues au manque d’harmonisation des législations. C’est vrai, la CEDEAO est en train de jouer la politique d’intégration, mais il y a toujours des problèmes entre des pays anglophones et francophones. Si vous allez tout prêt à Pamalap, la politique de migration des douanes n’est pas la même chose que du côté guinéen, les passagers se plaignent toujours, il faut que la CEDEAO essaye de voir les Etats membres pour harmoniser cette politique, les frontières quand tu vas à ces endroits, le constat est amer. Certaines personnes ne sont même pas informées que ce texte de la CEDEAO dit qu’un ressortissant quand tu as ton carnet de voyage, ton passeport et tout ce qui est valable, tu ne dois pas payer quelque chose. Les citoyens n’ont aucune connaissance de leur droit et devoir en matière de la libre circulation des personnes et de leurs biens » a regretté Illiassou Salif.

Par ailleurs, le responsable de communication de la CEDEAO soutient que tout pays résidant a le droit de retirer une carte de séjour d’un citoyen de la CEDEAO qui serait une menace sécuritaire ou sanitaire pour la Nation. Un citoyen de la CEDEAO détenant tous ces papiers a le droit aussi d’exercer toute profession légale dans un autre pays étranger membre de l’institution sauf la politique.

Nantady Camara

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