L’education au chevet du developpement

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En tout temps et en tout lieu, la problématique de l’éducation s’est posée aux différentes sociétés humaines qui se sont succédées dans l’histoire comme une ‘’question préjudicielle’’ dans toute réflexion sur le développement économique, social et culturel. Cette approche ne sied seulement pas, qu’aux États séculaires. Elle s’impose à toute communauté humaine, indépendante ou non surtout à l’aurore du XXIème siècle, dont les objectifs majeurs du nouveau millénaire se déclinent comme suit :

  • Sante ;
  • Éducation ;
  • Eau ;
  • Électricité ;
  • Autres infrastructures ;

en adéquation avec leurs réalités, toute proportion gardée.

Au crépuscule des influences étrangères notamment européennes en Afrique, un seul État sortait du lot. C’était la République de Guinée. Dès le début de sa souveraineté par Ordonnance № 042/PRG/MEN/CAB du 05 Aout 1959, il a décidé de fonder son système d’éducation sur, non seulement, la réhabilitation des valeurs de la culture et de la civilisation africaines mais, à/et son ouverture rénovée sur l’universel ainsi que leur transmission progressiste génération après génération.

Pendant la période révolutionnaire, les autorités guinéennes à travers une politique panafricaine efficace marquée par l’engagement sans réserve de nombreux intellectuels africains dont le PR. JOSEPH KIZERBO, Sénainon Béhanzin, Djibril Tamsir Niane, Josephe Noel, Mme Ki-Zerbo, Ibrahima Bah Kaba, Sékou Yansané Mokey, Kékoura Béavogui et d’autres de par le monde dont Jean Suret Canal auprès du nouvel état, s’étaient données les moyens d’instituer une politique éducative en parfaite adéquation avec une Idéologie Panafricaniste et révolutionnaire. Chose qui, bien entendu, permis d’inculquer des valeurs profondes du patriotisme et du civisme en chacun des fils et de chacune des filles du pays.  Également, elle permis de contrôler de façon efficiente le flux d’élèves et d’étudiants se trouvant dans les différents échelons des cursus scolaires et postscolaires tout en, adaptant les formations académique, technique et professionnelle au niveau de développement.

Défini par les pouvoirs publics de l’époque, les grandes orientations du système d’éducation, avait le mérite de reposer sur une politique nationale d’éducation non seulement claire mais en phase, avec les réalités du pays et les résultats en font foi. La Guinée, en moins d’une décennie put offrir de l’assistance technique et militaire aux anciennes possessions portugaises, espagnoles et françaises (Mozambique, Guinée Bissau, Seychelles, Comores etc.).

Ce régime a surtout légué à la génération suivante, une architecture de base prête à propulser le développement socioéconomique du pays. L’UNESCO eut à son endroit, une reconnaissance méritée pour la volonté de réhabilitation de la culture et de la civilisation africaines, à travers un programme volontaire de promotion, des langues nationales (locales) au statut de langues d’enseignement pour le ré-épanouissement complet (matériel et psychologique) ainsi que la réappropriation progressive des notions scientifiques modernes des populations.

Chemin faisant, dans l’évolution générale de la société guinéenne, le système d’éducation a connu des hauts et des bas, assimilables à des réorientations suite à des changements de politiques notamment, depuis les conclusions scabreuses de la conférence des 23, 24, 25 et 26 mai 1984. On ne se contenta pas simplement de dénoncer mais entreprit de « jeter le bébé avec l’eau du bain » un réel essai de réforme.

L’École guinéenne, sans se voiler la face, a été tiraillée entre différents paradigmes consécutifs à l’évolution politique, démographique et historique de ces dernières cinquante années. L’obscurantisme, l’analphabétisme certes reculent, il n’en demeure pas moins que nous avons vraiment beaucoup à faire pour résorber notre retard.

La formation professionnelle et technique dans tous les secteurs de la vie reste notre défi constant (école publique et privée), y répondre demeure l’unique salut pour notre réussite dans le développement ainsi que le progrès.

Par une véritable opération du « saint esprit », l’essentiel a été sauvé grâce à la Loi/L/97/022/AN, du 19 juin 1997 qui adopta et promulgua une nouvelle Loi d’orientation de l’Éducation Nationale notamment en ses articles 1 à 6 ; sous-tendue par des textes d’application dont les Règlements Généraux des Examens Scolaires en République de Guinée. Arrêté nº 97/1143/SGG/MENRS/CAB.

L’ancien ministre guinéen de l’éducation nationale et de la recherche scientifique KOZO ZOUMANIGUI, avait en son temps, lancé son cri d’alarme, citation : « soyons surtout attentifs voire vigilant quant au soudain regain d’intérêt des financiers du couple BM/FMI. Un curieux engouement frisant la surenchère pour les taux de scolarisation prend le pas sur le taux d’apprentissage». L’EDUCATION ? PARLONS-EN ? Page 09.

Ici, nous passerons sous silence sur les conditions qui ont précipité les dirigeants guinéens à explorer une approche plutôt originale de leur système éducatif mais nous essayerons simplement de partir du postulat selon lequel ‘’le développement ne s’improvise pas, il se pense, se construit et se planifie suivant une ligne directrice définie par les politiques publiques et les idéologies en vigueur’’. La formule célèbre du Pr KIZERBO : «ON NE DEVELOPPE PAS, ON SE DEVELOPPE», trouve alors son pesant d’or.

En effet, après le coup d’état d’avril 84, les nouvelles autorités guinéennes au lendemain de la transition militaire, ont tenu à renouer avec la communauté internationale à travers l’application des programmes d’ajustement structurel proposés par les institutions de Breton Wood (FMI / BM …). L’Afrique doit absolument y veiller car son devenir en dépend.

THE CHERINGAN

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