Journée internationale du diabète : niankoye lamah sur la situation des guinéens atteints du diabète

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A l’occasion de la journée internationale du diabète, célébrée le 14 novembre de chaque année, le ministre guinéen de la santé a profité pour présenter quelques données relatives au nombre des guinéens atteints par cette maladie ces dernières années.

Selon Edouard Niankoye Lamah, le diabète et les maladies non transmissibles en général constituent une menace pour l’atteinte des objectifs de la politique sanitaire de la Guinée et de son développement économique et social.

« Quoique les données soient très parcellaires, il a été établi qu’en Guinée un adulte de plus de 50 ans sur 10 est diabétique. Même les enfants ne sont pas épargnés par cette maladie avec une progression de 44 à 700 enfants diabétiques recensés et suivis entre 2000 et 2008. Sa découverte fortuite parfois se fait au décours d’une complication souvent mortelle. Du point de vue évolutif, les comas liés au diabète représentent la moitié des amputations de membres réalisés dans nos hôpitaux et constitue la troisième cause de mise en dialyse pour insuffisance rénale terminale » a révélé le ministre guinéen de la santé.

Placée cette année sous le thème ‘’La Famille et le Diabète’’ vise à faire comprendre aux citoyens que désormais le diabète concerne chaque famille. C’est pourquoi, rappelle Niankoye Lamah, cette célébration, initiée par la Fédération Internationale du Diabète (FID) et de l’Organisation Mondiale de la Santé, est en réponse à la croissante menace pour la santé que représente le diabète.

Ainsi, dit le ministre, le gouvernement guinéen a mis en place une stratégie de lutte pour réduire la progression du diabète.

« En Guinée, le programme national intégré de prévention et de contrôle des MNT, mis en place en 2010, répond à cette logique intégrée, promotionnelle, préventive et curative des maladies non transmissibles et de leurs facteurs de risque. Le plan stratégique de lutte contre les maladies non transmissibles sera mis à jour dans les semaines à venir avec le soutien de l’OMS et des autres partenaires et intervenants y compris les institutions de soins, académiques et de recherche.  Les progrès accomplis sont modestes au regard de l’ampleur du défi. Ceci témoigne de la nécessité de maintenir une attention politique soutenue.  Chaque individu, chaque communauté, chaque département ministériel et tous nos partenaires y compris la société civile devront être partie prenante de la lutte contre les maladies non transmissibles. C’est à ce titre que nous avons débuté l’intégration des maladies non transmissibles dans les actions prioritaires du Ministère de la Santé et du Gouvernement, à travers notamment la Santé Communautaire » a souligné Niankoye Lamah

Par ailleurs, le ministre de la Santé a lancé un appel à l’endroit des citoyens de Conakry et ceux de l’intérieur du pays à accepter de se faire dépister lors des campagnes de sensibilisation que le gouvernement compte organiser dans les prochains jours.

« Un éclat particulier sera donné avec l’organisation d’activités de sensibilisation et de dépistage dans 22 Centres de Santé et Centres médicaux Communaux du pays. J’invite nos compatriotes à venir volontairement se faire examiner dans les centres de santé et les centres médicaux communaux de Conakry pour un dépistage gratuit comportant :  la mesure du taux de sucre sanguin qui nous permettra d’affirmer ou d’infirmer la présence du diabète , la mesure de la pression artérielle afin de savoir si l’hypertension est là , le calcul du score de risque cardiovasculaire afin de proposer une prise en charge médicale visant à réduire le risque d’avoir un accident cardiovasculaire majeur comme un AVC ou une crise cardiaque » a-t-il sollicité.

Elma Camara

 

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