Guinee : cellou dalein diallo dénonce la justice à « double vitesse »

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L‘Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale hebdomadaire le samedi dernier à son siège, en présence de ses nombreux militants. Au cours de la séance, le leader du parti a réitéré la volonté de l’opposition de poursuivre les manifestations pour réclamer les résultats issus des urnes et dénoncer la justice guinéenne.

D’entrée de jeu, Cellou Dalein Diallo a rappelé les conditions dans lesquelles se s’étaient déroulée la dernière marche de l’opposition jeudi dernier. Dans la foulée, il a esquissé l’agenda de la semaine à venir en termes de mobilisation avec comme mot d’ordre :  » je vous prie de maintenir le cap et les manifestations de la semaine prochaine avec comme programme :

Mardi :  journée ville morte,

 Mercredi :  marche blanche des femmes de l’opposition à Kaloum, avec un passage par le ministère de la justice,

Jeudi :  manifestations dans les cinq communes de Conakry

Cette démarche de l’opposition à manifester dans les cinq communes de la capitale est inédite et le chef de file de l’opposition a précisé :

« Chaque citoyen a le droit de manifester sur le territoire de sa commune. Les citoyens doivent manifester là-bas pour exiger la restitution des suffrages qui ont été volés par les hommes d’Alpha Condé. Ce sont leurs suffrages qui ont été volés pour l’élection du conseil communal de leur circonscription ».

Parlant de la justice, Cellou Dalein Diallo a dénoncé le deux poids deux mesures de cette dernière. Ainsi, selon lui, la justice peut se montrer laxiste ou faire preuve de célérité selon qu’il s’agisse d’une personne ou d’une autre.  Une justice à « deux vitesse » qu’il illustre ainsi : « plus de 94 personnes ont été tuées et le procureur était où?  Vous vous souvenez qu’une fois on a enterré 12 personnes à la fois et on n’a pas entendu le procureur ». Mais, poursuit-il, a fallu que quelqu’un dénonce « le complot » qui visait à incendier le marché de Madina pour qu’on l’arrête. Moi, j’ai déposé une plainte en bonne et due forme contre Bantama Sow qui avait qualifié l’UFDG de parti terroriste et qui m’avait manqué de respect. Ils ont dit que la plainte était irrecevable. Aujourd’hui quand il s’agit d’Alpha Condé, on dit qu’il faut interpeller et on brandit le chef d’accusation d’outrages au chef de l’État. On en a marre de cette justice à deux vitesses. Notre justice est un fléau qui est contre la démocratie, contre le respect des droits humains. Il faut qu’on continue à se battre pour qu’on ait une justice digne de ce nom dans ce pays »

A la fin de son discours, le président de l’UFDG a invité tous ses militants à aller soutenir Ibrahima Sory Camara « Dabondy » ce lundi 26 mars au tribunal de Mafanco où se tiendra son jugement.

Bah Mamadou

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