Football : can u17 tanzanie 2019, l’entraînement du syli cadet retardé pour un match de gala

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D ans le cadre de la préparation des éliminatoires de la CAN U17 Tanzanie 2019 de la zone UFOA – A dont fait partie la Guinée et qui se joueront au Sénégal, les joueurs du Syli cadet s’entraînent depuis quelques jours au Centre Technique de Nongo, pour mieux préparer sa participation à cette compétition. Mais ce vendredi, ces jeunes joueurs ont été contraints d’accepter un retard de 3 heures avant de faire leur entraînement quotidien.

Et pour cause, les sociétés de télécommunications Orange Guinée et Huaweï avaient passé un accord avec l’administration du Centre Technique de Nongo pour y jouer un match de gala. Ainsi donc, nos jeunes joueurs en dépit de leur arrivée sur les lieux aux alentours de 14 h de l’après-midi, ont été contraints d’attendre et de jouer à l’occasion les spectateurs obligés d’un match entre copains, alors qu’ils préparent une compétition internationale.

Selon une source, ces deux sociétés auraient payé de l’argent à l’administrateur dudit centre, pour qu’il leur donne la possibilité d’y jouer leur match de gala : « les travailleurs de ces 2 sociétés ont refusé de quitter le terrain, car ils ont payé de l’argent à l’administration, la Guinée est égale à elle-même », déclare une source qui a requis l’anonymat. Elle poursuit en déplorant que la Guinée soit un pays où on retarde l’entraînement d’une Équipe nationale pour un « simple match de gala parce que des sociétés privées ont payé de l’argent au responsable d’un centre technique national ».

Pour les joueurs, cet acte est inadmissible et insultant, ils déclarent être déçus par l’administration du Centre Technique de Nongo : « nous sommes déçus, comment on peut demander à une équipe nationale d’attendre que ceux qui s’amusent finissent leur match, pour qu’enfin, on s’entraîne », déplore un joueur de l’Équipe nationale.

Poursuivant, il précise que de son côté, il donne un carton rouge à l’administration générale du Centre Technique de Nongo et à la Fédération Guinéenne de Football.

« Une Équipe nationale sous-estimée sur son propre sol à cause d’une entité privée, et avec ça, tout le monde veut les meilleurs résultats dans les différentes compétitions, c’est impossible », pense un témoin oculaire de la scène, qui suggère : « que toute la Guinée accorde un maximum de respect à ces joueurs qui se battent pour le tricolore rouge-jaune-vert ».

Saran TRAORÉ

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