Environnement : la forêt de kakimbo transformée en dépotoir d’ordures

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La forêt de Kakimbo dans la commune de Ratoma est devenue un dépotoir d’ordures ou un lieu de triage des ordures par des particuliers. Cette forêt classée patrimoine Nationale et décrétée d’utilité publique par un décret présidentiel en 1944 à cause de son microclimat important pour la ville de Conakry disparait à petit feu.

Comme la plantation d’essai de Camayenne, la forêt classée de Kakimbo est une zone réservée par l’administration coloniale et par la première république en 1983. Cette zone est très importante pour la ville de Conakry à cause de son microclimat agréable.

Le sol de Kakimbo regorge la principale réserve d’eau douce de Conakry. Une chose qui explique la présence de sept forages de la société des eaux de Guinée (EDG) sur la zone.

Mais de nos jours, ce site présente une image choquante. Ses alentours sont complètement dégradés. Le lieu ressemble à une forêt chauve et sa biodiversité a disparu.

Ce site qui aurait pu être un lieu touristique à cause de ses quatre grottes historiques qui étaient des lieux de culte des Bagas. L’une des natives de Ratoma se rappelle encore des bienfaits de Kakimbo pour sa communauté Bagas.

« Des gens venaient prier le génie de Kakimbo pour exaucer leur vœux, kakimbo a été un lieu sacré pour les chefs d’Etat qui sont passés en Guinée, au temps de Sékou Touré, l’équipe de Hafia ne sortait jamais en compétition sans passer par là. Lansana conté aussi a pris soin de ce lieu, mais aujourd’hui, on parle seulement pour parler par ce que nous avons assez interpellé l’Etat pour sauver notre Kakimbo, regardez les alentours, ce lieu est pourri » a déploré Mariame Sylla, citoyenne de Ratoma centre.

Le cours d’eau de Kakimbo est victime d’une urbanisation sauvage. Ce site qui s’étendait sur une superficie de 115 hectares a actuellement moyen de 18 hectares. Même la source du cours d’eau de la forêt a été construite. Conséquence, la rivière tarit dès la fin de la saison pluvieuse.

Selon Aminata Sylla, citoyenne et native de Ratoma, la disparition des enfants chaque année dans la rivière est une manière pour le génie de Kakimbo d’exprimer sa colère.

«  Ici on faisait des sacrifices. En ce moment, ce n’était pas si sale comme aujourd’hui, c’est pourquoi chaque année Kakimbo mange les gens, c’est par ce qu’il est fâché. On fait plus de sacrifice et sa rivière est souillée » révèle-t-elle.

Forêt de Kakimbo, photo guineeactuelle.com
Forêt de Kakimbo, photo guineeactuelle.com

En plus du dépotoir d’ordures à la rentrée de Kakimbo, l’Etat a installé un abattoir à ciel ouvert à l’extrémité de la forêt depuis plus de deux ans. Sur place, les boyaux des bêtes sont vidés et lavés dans la cour d’eau du site,  occasionnant ainsi, la pollution de l’environnement.

Nantady Camara

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