Economie : les faits ayant marqué l’année 2018 en guinée

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L ’année 2018 a été riche sur le plan économique en Guinée. En dépit des détournements révélés par des médias indépendants, force est de reconnaitre un certain nombre de projets réalisés à l’actif du pouvoir en place. Le rapport de la mission de la FMI en fait foi.  

Au cours des douze derniers mois, la Guinée a enregistré un taux de croissance de 6% et plusieurs reformes ont été engagés par le président de la République Alpha Condé. La mission du fond monétaire international (FMI), qui séjournait à Conakry au mois de novembre dernier, a salué les performances économiques du pays et les reformes mises en œuvre par les autorités.

A cette occasion, la cheffe de délégation Georgia Albertin, a indiqué que la Guinée a de bonnes politiques macroéconomiques et budgétaires qui se produisent par « la réduction des besoins de financement, l’accumulation des réserves, la stabilité du système bancaire et l’amélioration interne de la provision du crédit du secteur privé ».

Le 22 novembre 2018, la Guinée a inauguré sa première station solaire à Conakry réalisée par total Guinée. Pour Cheick Oumar Diallo, le directeur général de la FIRME, cela marque l’engagement du Groupe français pour la promotion et le développement des énergies renouvelables.

Dans ce projet, il est indiqué que d’ici 2021, Total-Guinée compte installer 91 stations solaires pour une puissance de 2,3 MW.

Pour sa part, Adembi Attou, l’administrateur général d’Electricité de Guinée (EDG) a annoncé que sa clientèle est passée de 238 469 en 2015, à 400 149 en 2018.

Au niveau du secteur des Mines, la compagnie de Bauxite et d’alumine de Dian-Dian (COBAD) a démarré le 19 juin 2018 l’exportation de ses premières tonnes de Bauxite.

Situé dans la préfecture de Boké, le gisement de Bauxite de Dian-Dian s’étend sur une  superficie de 120 km. Sa teneur moyenne estimée à 59% en fait le plus grand gisement de Bauxite au monde. Les réserves de Dian-Dian sont évaluées à 564 millions de tonnes. ALUFER Mining, a commencé à exporter le minerai au courant de l’année 2018.

Cette multinationale prévoit de produire 5,5 millions de tonnes de Bauxite par an. En outre, la Guinée a entrainé le 5 décembre une bourse de sous-traitance et de partenariat placée sous la tutelle du Ministre des Mines et de la Géologie.

L’une de ses missions est de permettre aux investisseurs et aux sociétés minières d’identifier facilement les sous-traitants locaux pouvant leur fournir des biens et services adéquats.

Au niveau des transports, les concessions accordées au mois d’août à la société Albayrak pour la gestion d’une partie du port autonome de Conakry (PAC) restent l’actualité la plus marquante dans le secteur du transport en Guinée.

La société Turque, qui va investir 500 Millions de dollars, a paraphé un contrat de 25 ans avec l’Etat guinéen. Cet accord avait alors provoqué une grève de plusieurs semaines au Port Autonome de Conakry.

A en croire le ministre guinéen des transports, Aboubacar Sylla « le port autonome de Conakry va continuer à exister avec une nouvelle mission qui sera le contrôle et la validation de toutes les décisions, de tous les investissements et de toutes les modernisations qui seront initiés par le groupe Albayrak ».

En fin juin 2018, le tribunal correctionnel de Bruxelles (Belgique) a condamné pour corruption active Mariama Camara, Ministre guinéen de l’agriculture avec Hubert Fabri et 4 autres dirigeants de la société financière des caoutchoucs (SOCFIN).

La ministre a écopé d’une peine de 20 mois de prison avec sursis et d’une amende de 12.000 euro en plus de la confiscation de 300 000 Euros. Les faits jugés remontent au début des années 2000. A l’époque, Mariam Camara, à la tête de la société guinéenne de palmiers à huile et d’hévéas (SOGUIPAH), aurait sollicité auprès du Groupe SOCFIN une rémunération. Après l’enquête, la justice Belge a confirmé que SOCFIN versait 6% du prix d’achat du caoutchouc à l’actuel ministre.

Par ailleurs, l’actuel premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a été cité dans cette affaire. Il occupait le poste de ministre des finances au moment des faits.

Mais le scandale de l’année reste incontestablement la disparition en septembre dernier de 20 millions de dollars, des comptes devisés de la Banque centrale de la république de Guinée (BCRG). Un rapport parut dans le journal ‘’ la Lettre du continent’’ a révélé que le chef de l’Etat a mis en cause de hauts responsables de la BCRG chargés de transférer les fonds.

Au cours de cette même année, les autorités guinéennes ont fait monter le prix du carburant à la pompe de 8000 GNF à 10000 GNF en juillet dernier. Cette situation a suscité des manifestations dans le pays pendant quelques semaines. Les manifestants, en tête ‘’les forces sociales’’ ont été à plusieurs reprises empêchés par les forces de l’ordre.

Malgré ces protestations contre la hausse du prix du carburant, le gouvernement a été catégorique  et a refusé de revenir sur sa décision.

Cinq mois après, le baril du carburant sur le plan international a chuté de 80 à 45 dollars.  Le gouvernement guinéen pour réagir à ça a décidé de diminuer 500 GNF, soit 9500 francs guinéens le litre. Une décision perçue comme de ‘’la foutaise’’ à l’endroit du peuple de Guinée.

Rappelons que dans le document du rapport Doing Business 2018 de la Banque Mondiale, la Guinée a gagné une place en se classant 152ème sur 190 pays. Selon ce rapport, la Guinée fait partie des trois pays les plus réformateurs en Afrique subsaharienne.

BARRY Ibrahima pour Newsguinee.info

 

 

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