Conakry : la société civile échange avec le représentant du fmi sur les finances publiques

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Un atelier de formation sur l’analyse du budget et de la gestion des finances publiques s’est tenu ce vendredi 06 juillet 2018, au siège de la PCUD. Animé par le représentant du FMI en Guinée, Dr José Souleymane, il avait pour objectifs non seulement d’outiller les acteurs de la société civile guinéenne sur les techniques d’interprétation et d’analyse du budget national. Mais aussi, leur permettre de comprendre le mécanisme de surveillance et de transparence ainsi que les problèmes actuels de la gestion des finances publiques pour un meilleur contrôle de l’exécution budgétaire.

Dr José Souleymane a dans ses explications, déclaré que son institution joue un rôle dans l’équilibre des finances. « Le FMI apporte une assistance technique au pays. Également, il demande la transparence des marchés et l’audit annuel de la gestion des finances publiques de l’État ». Poursuivant, il explique que le souci primordial du FMI est d’accompagner tous les États en besoin.

À la fin de la formation, le président d’ABLOGUI, Fodé Sanikay Kouyaté a expliqué les atouts de cet atelier pour les acteurs de la société civile guinéenne dans le contrôle de l’action gouvernementale.
Selon lui, si les acteurs de la société civile guinéenne n’ont pas un niveau de compréhension et d’analyse sur les questions budgétaires, ou même dépasser les gouvernants s’il le faut, il serait difficile d’exercer et de mettre la pression sur les gouvernants.

« On le sait bien que les institutions que nous avons, notamment l’Assemblée nationale et la Cours des Comptes ne jouent pas suffisamment leur rôle. Donc l’alternative, c’est la société civile », explique-t-il avant d’ajouter que cette société civile ne doit pas se limiter seulement à des questions superficielles, mais doit s’intéresser aux questions de fond, et pour pouvoir faire cela, il faut forcément avoir le même niveau de compréhension et d’analyses avec ceux-là qui sont les gouvernants et ceux qui élaborent et exécutent le budget.

Pour la vice-présidente de l’organisation des jeunes et amis pour un développement durable (OJAD), en l’occurrence Mme BAH Marième, cet atelier permet à tout un chacun de pouvoir faire la part des choses. Elle déclare que malgré quelques faiblesses du FMI, l’incompétence majeure vient des pays soutenus par celui-ci.

Pour une bonne compréhension des choses, le représentant du fonds monétaire international promet que cette formation ne serait pas la dernière. Il compte faire de son mieux pour que les populations soient au même niveau de compréhension sur les finances publiques que les gouvernants et qu’elles puissent suivre le cycle budgétaire.


Saran TRAORE

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