Depuis déjà plusieurs jours, la plupart des écoles de Guinée sont fermées à cause de la grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée(SLEEG).
L’annonce d’une entrevue entre Alpha Condé et un groupe de syndicalistes, le samedi dernier, laissait présager beaucoup d’espoirs chez bon nombre de guinéens qui pensaient que, vu son profil d’enseignant, le président de la République aurait été favorable aux attentes des syndicalistes enseignants.
Alpha Condé, très malheureusement, au cours cette rencontre à Sekhoutoureyah avec les Syndicalistes, le Patronat de Guinée et les responsables des Radios et Télévisions Libres de Guinée, a proféré des menaces qui pourraient enliser davantage la situation grève :
« Toute Radio qui diffuserait les messages d’Aboubacar Soumah, cette radio sera fermée. C’est une grève sauvage, Aboubacar Soumah est un rebelle parce qu’il n’est plus dans la légalité et tous ceux qui leurs soutiennent dans ce mouvement de grève ,nous les considérons aussi comme des rebelles. Le Gouvernement signera tout à l’heure un protocole d’accord avec le syndicat et le Patronat pour la reprise normale des cours, dans les écoles, le lundi 27 novembre 2017»
Mais malgré ces menaces verbales du président guinéen, ce lundi 27 Novembre 2017 à Conakry, les élèves des écoles de Kaloum notamment, le Collège Château D’eaux, le Collège Jacqueline, l’école du Centre, le Lycée 2 Octobre de Kaloum, les écoles primaires enfin n’ont pas du tout étudié ce matin à cause de l’absence remarquée des effectifs d’enseignants.
La situation reste très critique et inquiétante.
Nous y reviendrons…
Par Sylla Ibrahima Kalil